Le vécu de Séverine, 35 ans

Séverine avait 32 ans, lors de sa crise cardiaque par SCAD.

Bien qu’on ne pourra jamais le prouver, les médecins à l’hôpital ont conclu que c’était dû à l’accouchement. Il y avait trop de souffrance.

Je m’appelle Séverine. J’ai bientôt 35 ans. Je suis maman de deux enfants : Axel, 12 ans et Emy qui vient d’avoir 2 ans. Dans quelques jours ce sera également mon deuxième anniversaire de la SCAD … J’aurai également 2 ans ….

En effet, dix jours après mon accouchement, j’ai été victime d’une déchirure spontanée d’une coronaire. Bien qu’on ne pourra jamais le prouver, les médecins à l’hôpital ont conclu que c’était dû à l’accouchement. Il y avait trop de souffrance.

Dans la foulée j’appelle le 15. J’explique mon cas: j’ai très mal au bras et la douleur se diffuse dans la poitrine. Comme je suis jeune et que je venais d’accoucher, ils ont eu du mal à me croire.

Seule avec mon bébé de dix jours ce fameux jour. Mon grand venait de partir pour le collège. Mon chéri était au travail. Il était environ 8h15. J’ai commencé à sentir des douleurs étranges qui m’ont parlé très vite. Car mon papa a été pompier volontaire durant des années et j’ai également des amis pompiers pro et volontaires.

j’ai décidé d’appeler mon meilleur ami (pompier volontaire). Il ne m’a pas répondu tout de suite. Mais il m’a rappelé aussitôt. Je n’appelle jamais sauf quand c’est grave et ça l’a vite interpellé ! il m’a aussitôt dit d’appeler les pompiers, qu’il allait arriver et qu’il m’envoyait sa femme pour ma puce.

Dans la foulée j’appelle le 15. J’explique mon cas: j’ai très mal au bras et la douleur se diffuse dans la poitrine. Étant jeune et venant d’accoucher, ils ont eu du mal à me croire. Ils pensaient à des douleurs intercostales et j’en passe…

Bref, les volontaires ont fini par arriver…. Puis les pro qui ont aussitôt déclenché le SMUR. Tout s’est vite enchaîné et à 9h30 (environ) j’étais morte devant chez moi, dans le camion des pompiers qui m’ont par chance ramené très vite…

Je suis désolée. Je dois oublier des étapes, mais rien qu’à raconter j’en pleure encore ….

Les jours, les semaines et les mois qui ont suivi, ont été un enfer pour moi, mais aussi pour mes proches. Je vivais dans la peur. Je n’arrivais plus à dormir. J’avais peur de mourir, de ne pas voir grandir mes enfants ….

Je pense que vous connaissez l’histoire ….

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