Quotidien intro

Quand on vient de subir une crise cardiaque, il y a beaucoup de choses qui nous passent par la tête. Comment faire face à cette situation ? Comment faire face à nos taches de la vie quotidienne?

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Il y a par exemple des symptômes physiques (battements, maux du cœur) dont nous ne savons pas s’ils sont « normaux » ou dangereux. Comme la crise nous est souvent arrivé subitement ce sentiment peut être d’autant plus fort.

J’avais fréquemment des douleurs intercostales au niveau du cœur. Une personne sur le groupe Facebook m’a raconté que son médecin l’a rassuré : ce sont des douleurs normales et fréquentes pendant les premiers mois.

J. T., patiente

Il y a aussi des soucis par rapport à nous-mêmes, nos proches, notre futur. Allons nous nous rétablir ? D’un moment à l’autre, nous nous trouvons dans une situation de maladie, de dépendance. Combien de temps ça va durer ? Comment faisons nous avec notre travail, les personnes qui dépendent de nous ? Comment nous ré-organisons notre vie ?

Plus tard, ou en même temps nous nous posons aussi d’autres questions.

Des questions par rapport à ce qu’on a perdu, à ce qui a changé dans notre vie. Nos médecins nous disent parfois : « continuez à vivre une vie normale », mais qu’est-ce que cela veut dire ? Pour nous, il y a généralement une vie avant et une vie après. Certaines peuvent vivre leur crise un peu comme une renaissance, d’autres ont plus de mal à accepter leur condition. Tout est possible et il est évidemment normal d’éprouver parfois des sentiments de deuil et de tristesse par rapport à sa vie antérieure et/ou des angoisses par rapport à sa vie actuelle ou future.

Nous avons toutes aussi nos expériences par rapport au système de santé. Nous sentons nous soutenue par l’équipe médicale qui nous a entouré ou nous entoure ? Est-ce qu’ils nous fournissent l’information nécessaire ? Est-ce qu’ils nous prennent au sérieux quand nous essayons de comprendre notre maladie, nos symptômes ? Comment faire pour avoir des interactions plus satisfaisantes si nous ne les avons pas ?

Finalement, il y a la résilience: comment nous pouvons nous reconstruire, trouver un nouvel équilibre dans notre vie ? Nous sommes toutes très différentes. Mais nous sommes pareilles face à la gestion de cette crise et de ses conséquences. Nous avons besoin de soutien qui peut venir de nos proches, de l’équipe médicale et de nos « collègues-patientes » dans cette épreuve.

Sachez qu’on peut se reconstruire, que, malgré tout, parfois nous sommes plus fortes et peut être même plus heureuses ou apaisées qu’auparavant. Cela ne dépend pas de notre condition physique.

Bon scadiversaire! , photo scadinfo.fr

Une attitude active pour retrouver le contrôle sur notre vie aide souvent à notre rétablissement.