L’été approche : pensez à vos vacances, même avec une SCAD

La belle saison donne envie de voyager, mais des questions peuvent se poser, surtout si vous avez récemment eu une SCAD. Une bonne préparation vous évitera bien du stress, que ce soit à la gare ou à l’aéroport. Voici quelques conseils pour organiser sereinement votre départ.

Préparer son voyage… et ses assurances

• En arrêt maladie ? Renseignez-vous d’abord sur vos droits : pouvez-vous quitter votre département ? Cette information est importante à vérifier avec votre médecin ou la Sécurité sociale.
• Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM) : indispensable pour voyager en Europe (attention : elle ne couvre pas toute l’Europe). Elle couvre les soins nécessaires, les maladies chroniques (dont les affections de longue durée comme la SCAD), la grossesse, etc. Vous pouvez la demander sur ameli.fr. Voici un article qui vous explique l’utilité de celle-ci.
• Assurance santé et voyage : Chaque assureur a ses propres critères pour couvrir une « maladie grave ». Contactez-les pour savoir si vous êtes bien protégée à l’étranger, notamment pour les soins urgents, activités sportives, ou rapatriement. Vérifiez aussi les garanties incluses avec votre carte bancaire ou votre assurance habitation. Parfois, il n’est pas nécessaire de souscrire à des assurances supplémentaires.

Votre téléphone, un outil précieux

• Numéro d’urgence européen : 112 , un numéro simple comme 1+1=2, à connaître par cœur, il fonctionne partout en Europe.
• Configurez une fiche médicale sur votre téléphone : très utile pour les secours en cas d’urgence si vous ne pouvez pas parler. Elle peut contenir vos antécédents médicaux, traitements, allergies, etc. Vous pouvez également porter une version papier très simple avec des informations dans votre portefeuille.
• Mon espace santé
• Un coffre-fort numérique : peut stocker vos documents importants : passeport, carte vitale, ordonnances, analyses médicales, etc. Très pratique en cas de vol de vos sacs ou de perte.

Voyager après une SCAD : ce qu’il faut savoir

En avion : Hydratez-vous bien, marchez régulièrement, bougez vos pieds pour stimuler la circulation. N’oubliez pas vos chaussettes de contention !

Voiture ou autres transports : Avant de conduire, demandez à votre médecin et vérifiez avec votre assureur si vous êtes couverte. En général, on évite les grands trajets les 4 premières semaines suivant une SCAD.

Ne vous forcez pas à partir loin ou longtemps si vous ne vous en sentez pas capable. Écoutez votre corps et votre moral : c’est vous qui décidez.

Médicaments : pensez à la DCI

Avant de partir, demandez à votre médecin une ordonnance avec la Dénomination Commune Internationale (DCI) de vos médicaments. C’est le nom du principe actif, reconnu partout dans le monde. Par exemple, si vous prenez du Doliprane® (nom commercial), la DCI est paracétamol.

La DCI a été crée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Elle est reconnue dans le monde entier. Ainsi, un médecin ou pharmacien à l’autre bout du monde saura exactement quel type de molécule le produit contient. La prescription sous forme de DCI permet alors de limiter les risques, par exemple les surdosages, les allergies ou encore les erreurs de composés.

Pensez à les garder dans votre bagage à main, pour éviter les désagréments d’une valise égarée.

Attention aux températures ou aux conditions extrêmes

Au delà de 30° n’allez pas faire du sport. Bien sûr un bain rafraîchissant dans la piscine ou la mer est possible. Mais pensez à éviter l’hydrocution en vous mouillant la nuque préalablement. Si vous nagez en eau libre: pensez à l’aller et au retour. Faîtes-vous accompagner, si cela vous rassure.

Pour l’exercice en montagne, vous pouvez lire la rubrique dédiée à elle.

Températures et activité physique

• Évitez le sport au-delà de 30°C. Un bain dans la mer ou une piscine reste une bonne option pour se rafraîchir.
• Pour éviter l’hydrocution : mouillez-vous la nuque avant de vous immerger.
• Si vous nagez en eau libre, assurez-vous d’avoir assez d’énergie pour revenir. N’hésitez pas à vous faire accompagner.
• Pour la montagne, consultez des conseils spécifiques sur l’activité physique en altitude.

Demandez toujours conseil à votre généraliste ou cardiologue pour des conseils adaptés à votre cas.