Le témoignage de Juliette, temps de lecture : 2 minutes
Un an et neuf mois se sont écoulés depuis ma SCAD. Elle est arrivée sans signe avant coureur, une froide journée de janvier. J’avais 58 ans, remise d’un cancer du sein et plutôt en forme. Brusquement, une intense douleur thoracique sur mon lieu de travail. Une heure plus tard, j’ai fait un arrêt cardiaque alors qu’on m’avait déjà pris en charge. Heureusement, ils ont pu me ramener rapidement et cela a évité des séquelles. Les semaines et mois suivants ont été très durs, essayer de comprendre, de me tranquilliser, gérer la peur, la panique.
La période Post-SCAD
J’ai eu le soutien de ma famille et une prise en charge de la part d’une psychologue. Mais aussi le groupe Facebook de ScadInfo, SCAD France, m’a été d’une grande aide. C’est comme ça que j’ai compris combien il était important d’avoir accès à une rééducation cardiaque – l’expérience me l’a confirmé. En lisant les témoignages, j’ai réalisé que les douleurs thoraciques étaient communes, et pas forcément signe de danger imminent.
Les premières fois
Ensuite, j’ai eu un peu l’impression de devoir tout réapprendre comme si c’était la première fois : marcher jusqu’au supermarché, puis au parc avec le chien, puis en longue balade, prendre l’ascenseur, faire du vélo, nager dans la mer, faire un tour en bateau, prendre le train, puis l’avion…
J’ai apprivoisé mes peurs
Petit à petit, la peur s’est faite moins présente. Même s’il me reste beaucoup de questions sans réponses sur ce qui m’est arrivé, mon cerveau a peu à peu arrêté d’imaginer sans cesse des scénarios catastrophe.
Un poste de travail adapté
J’ai tenté de reprendre le travail à temps partiel après 5 mois, mais c’était trop tôt et mon poste était trop intense. J’ai dû renoncer après quelques jours. Après l’été, j’ai décidé de changer de poste, pour une fonction moins stressante, et j’ai finalement repris avec succès, à mi-temps, il y a un an, et cela me convient.
Je suis à nouveau capable de poursuivre ma Grande Randonnée
J’ai aussi recommencé à randonner sur le chemin de Compostelle. Depuis 5 ans je le fais par petits morceaux avec un groupe d’amis . Nous avons marché pendant 9 jours en mai dernier. Cela a été des moments merveilleux pour moi, j’étais tranquille et apaisée. Je repars marcher en octobre, pour faire, avec une amie, le tronçon que je n’avais pu parcourir l’an dernier à cause de la SCAD. Nous repartons le 4 octobre. C’est pour cette raison que je ne serai pas à la rencontre organisée à l’Inserm. Mais je penserai bien à toute notre communauté et j’espère que vos échanges seront fructueux.