Vendredi 3 février, il est temps de demander de l’attention pour les maladies cardiovasculaires chez les femmes en général et pour nous, c’est la SCAD (dissection coronaire spontanée) chez les femmes en particulier.
Voici un flyer de sensibilisation.
Quelle la première cause des décès des femmes ?
- Le cancer?…………………………………………….Non
- Les accidents de voiture?……………………..Non
- Les maladies cardio-vasculaires? …………Oui!
Risques sous-estimés
Les maladies cardiovasculaires demeurent la première cause de mortalité chez la femme et constituent un problème de santé publique. Malheureusement, il y a de plus en plus de femmes plutôt jeunes qui sont victimes de problèmes cardiovasculaires ou qui en meurent.
Une petite liste de quelques faits
- 75 000 femmes sont décédées en France d’une maladie Cardio-Vasculaire contre 12 000 d’un cancer du sein. Soit une femme sur 3.
- Près de 400 000 femmes sont hospitalisées par an suite à une maladie cardio-vasculaire dont 33% avant 65 ans
- 1infarctus sur 4 chez la femme survient avant 65 ans contre 1 sur 6 en 2003
- Vous pouvez encore lire d’autre chiffres inquiétants ici. C’est tellement consternant, que nous ne comprenons pas qu’on n’en entend pas plus dans les médias et dans la politique
Quelques raisons pour l’augmentation du risque cardiovasculaire chez les femmes
D’une part, les femmes ont pris d’autres habitudes de vie, moins bonnes pour la santé (p.e. elles fument plus qu’autrefois et elles sont plus en surpoids ou obèses). Alors, il faut savoir que p.e. le tabagisme est beaucoup plus nocif pour les femmes que pour les hommes.
Mesdames, mesdemoiselles, arrêtez de fumer pour votre propre santé !
Mais d’autre part il y a une méconnaissance et une sous-estimation du risque cardiovasculaire chez les femmes. Cela mène à des inégalités de prise en charge. Certains intervenants médicaux, mais aussi les femmes elles-mêmes ou leur entourage, ne pensent pas tout de suite à un infarctus ou des problèmes cardiovasculaires. Selon AXA prévention, 81% des femmes se préoccupent davantage de la santé de leurs proches que de la leur… 77% repoussent la consultation chez le médecin, tandis qu’elles ne sont que 38% à faire des bilans de santé périodiques. Elles ont largement tendance à minimiser les facteurs de risque. 80% d’entre elles ne connaissent pas les symptômes de l’infarctus du myocarde, spécifiques aux femmes.
Cela peut mener à un retard de prise en charge, car même les professionnels ne sont pas toujours au courant. Petit à petit il y a une amélioration. Dans beaucoup d’hôpitaux et de cliniques vous êtes bien prises en charge. Mais il y a encore beaucoup à faire, aussi pour que le grand public, les autorités se réveillent.
Personnellement, nous espérons bien sûr pour plus d’attention pour la SCAD, une maladie à majorité féminine. Et bien sûr aussi pour la Dysplasie FibroMusculaire (aussi nommée Fibrodysplasie Musculaire). La moitié des patientes (ou selon certains recherches encore plus) qui ont eu une SCAD, souffre également de la DFM.
Prévenir plutôt que guérir
Un dépistage de maladies cardiovasculaires pour les femmes nous semble, un moyen de prévention intéressant. Pourquoi ne pas proposer ceci, comme cela existe pour certains cancers. Ainsi, elles peuvent prendre en charge leur hypertension, leur tabagisme ou autre avant qu’il ne soit pas trop tard.
Vous pouvez bien sûr aussi agir sur votre propre santé. Par exemple en visitant le site de la fédération « coeur et santé » ou le site très intéressant de « Agir pour le cœur des femmes« .
Finalement, voici aussi une liste de portraits de chercheurs et de scientifiques qui travaillent sur le cœur des femmes. Bien sûr, il y a beaucoup plus de chercheurs. Nous espérons qu’il y aura les moyens en personnes et en argent pour que la recherche avancer en France et dans le monde.